Certains mots sont rarement utilisés, ils sont passés de mode. Le langage est édulcoré pour ne pas heurter la sensibilité. En voici quelques exemples.
Le voyou se fait rare au
profit de récidiviste, délinquant, individu bien connu des services de police. De même qui emploie encore le terme vandale ? Il s’agit maintenant de jeunes ou de travailleurs en colère voire de gilets jaunes. On ne parlera plus
de vol mais de détournement de fonds, de home jacking, d’enrichissement
personnel. Et quand un suspect est arrêté, il n’est bien sûr pas coupable, mais présumé innocent, tout au plus mis en examen.
Ne dites plus pauvre, mais défavorisé, exclu, laissé pour
compte, SDF. La servante ou bonne de jadis est devenue employée de maison ou auxiliaire de vie. Quant au domestique, c’est
l’homme à tout faire. L’instituteur lui aussi
tend à disparaître. On dira professeur des écoles et professeure des écoles pour l’ancienne maîtresse,
à ne pas confondre avec l’amie du mari.
Des patriotes, il n’y en a
plus. Le vocable n’est plus utilisé que pour les missiles américains. Et il est
inconvenant de parler de race et de noirs, ces termes ont fait place à appartenance ethnique et gens de couleur. La morale a disparu elle aussi, on n’ose même
plus y faire référence. Sinon, on est qualifié d’extrême droite. Au Collège,
c’est quelque chose comme l’éducation à la citoyenneté.
Où sont nos vieux ou vieillards d’antan ? Oubliés, les
voilà maintenant du troisième âge ou seniors, rarement personnes âgées. Et on évitera de les dire malades
s’ils sont en mauvaise santé. Et quand la fin de
vie est proche, ils ne sont pas mourants
mais en phase terminale, éventuellement à la suite d’une longue maladie. D’ailleurs, il n’y a plus de
morts mais des décédés ou mieux des disparus ou encore ceux qui nous ont quittés.
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