mercredi 27 août 2025

Bruxelles, la Senne et Baudelaire (1821-1867)

La Senne, la rivière qui était si belle du temps des Gaulois, a bien changé en 1864 quand Charles Baudelaire arrive en Belgique. C’est un cloaque dans lequel se déversent tous les égouts de la ville. Le poète la qualifie de « Seine obscène » et voici comment il la décrit :

« La Senne qui ne pourrait pas, tant ses eaux sont opaques, réfléchir un seul rayon du soleil le plus ardent… Elle sert de vidange aux latrines…Ce n’est qu’un excrément qui coule »

Ce sont des extraits du pamphlet intitulé « Pauvre Belgique » qu’il écrit durant son séjour de deux ans à Bruxelles.  Il mourra l’année suivante à l’âge de 46 ans, rongé par la syphilis. Dans ce texte, il vomit tout ce qui est belge.

Des habitants, il dit : « Tous les Belges, sans exception, ont le crâne vide »

Même opinion sur la bière bruxelloise : « Le faro est tiré de la grande latrine, la Senne ; c’est une boisson extraite des excréments de la ville…Ainsi, depuis des siècles, la ville boit son urine. »

Et sur la propreté des demoiselles belges au « parfum de bélier » : « Elle puait comme une fleur moisie… »      

                             

Ce ne sont pas les plus beaux écrits de Baudelaire, loin de là. Mieux vaut ne retenir de lui que ses Fleurs du Mal avec sa célèbre introduction « Au lecteur » : c’est le poète maudit qui parle, le débauché mis à l’index qui a scandalisé les bien-pensants de son époque, il termine par ce vers interpellant : « Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ! »

Autant savoir.

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