mercredi 29 décembre 2021

Big Bisou

 « Big Bisou » chantait joyeusement Carlos dans les années 80. C’était l’époque des folles embrassades, des baisers à tout-va… Maintenant, covid oblige, on se tient à distance et pour se dire bonjour, on tend le poing ou le coude.

Oublié le temps de la bise entre amis, ou plutôt des bises puisque suivant les pays et les régions, on avait droit à deux, trois ou même quatre (dans le Calvados !) sur la joue naturellement. Toutes les nations ont leurs habitudes, les Russes pratiquent le baiser sur la bouche, lèvres fermées tout de même : un témoignage de bienvenue mais qui se fait de moins en moins en raison du soupçon d’homosexualité. Dans certains pays musulmans, on se salue en tendant le front vers les lèvres de l’autre, parfois on baise la main tandis qu’à Bali, c’est joue contre joue.

Au Moyen Age, le baiser sur la bouche était de mise entre suzerain et vassal ou entre chevaliers c’était une façon de se promettre aide et soutien.

Reste bien sûr l’éternel baiser entre amoureux, tendre et passionné, et qui lui est universel, même si, dans certains pays, il est prohibé en public, c’est le cas en Inde.


Baiser entre Brejnev et Honecker en 1979, représenté sur le mur de Berlin.

Autant savoir.

 

dimanche 26 décembre 2021

28 décembre, le massacre des Saints Innocents

 Matthieu est le seul des quatre évangélistes à raconter cet épisode de la vie de Jésus.

Le roi Hérode ayant appris par les mages qu’un enfant qualifié de « roi des Juifs » venait de naître à Bethléem, ordonna de tuer tous les enfants de moins de deux ans de cette région. Il craignait pour son trône. Mais les parents de Jésus avertis par un ange, s’étaient réfugiés en Egypte et y sont restés jusqu’à la mort d’Hérode.

Beaucoup d’historiens doutent de l’authenticité de ce massacre. Bien sûr, la cruauté d’Hérode est avérée, il a d’ailleurs mis à mort son épouse et plusieurs de ses enfants. Mais Flavius Josèphe (27-100) le chroniqueur du judaïsme de cette époque ne dit mot d’une tuerie à Bethléem. Certains auteurs font le rapprochement avec un passage de l’Ancien Testament où le Pharaon fait assassiner tous les nouveau-nés israélites mâles… N’y aurait-il pas une transposition ?  Impossible d’établir la vérité historique mais dès le 2ème siècle, l’Eglise a instauré la fête des Saints Innocents.







Massacre des Saints Innocents par Nicolas Poussin (1594-1665)

En Espagne, bizarrement cette fête est une sorte de 1er avril, le jour des blagues. On fait des farces, on raconte ou écrit de fausses informations. Et on se moque du pauvre « inocente », le niais, le benêt qui croira à ces plaisanteries.

Autant savoir.

vendredi 24 décembre 2021

Bûche de Noël

 Autrefois, quand on se chauffait au feu de bois devant l’âtre, la bûche de Noël c’était un (très) gros rondin, un morceau de tronc d’arbre, choisi pour la circonstance et qui devait se consumer lentement, si possible du 25 décembre jusqu’au nouvel an. Dans certaines régions, le curé venait même bénir cette bûche. Cela faisait partie des réjouissances autour du solstice d’hiver. On célébrait le retour de jours à la clarté plus longue. Le mot Noël vient d’ailleurs du celte « Noio Helle » qui signifiait la nouvelle lumière.


La coutume de la bûche à brûler a disparu avec les poêles fermés et les nouveaux moyens de chauffage mais au XIXème siècle, un pâtissier lyonnais s’est souvenu de cette tradition et a eu l’idée de donner ce nom et cette forme à un gâteau … et depuis lors, cet usage s’est répandu et c’est devenu le dessert incontournable de la fête de Noël.


Autant savoir.

mercredi 22 décembre 2021

Les 13 desserts de Noël

C’est une tradition provençale pour le repas de Noël. La première référence à cette coutume date de 1683 sous la plume de François Marchetti, un curé de paroisse. Mais si le curé parle de nombreux « calenos » (desserts en langue occitane), il ne dit pas combien. Ce n’est qu’en 1925 que le chiffre 13 est mentionné par un écrivain local, Joseph Fallen : « Voici les treize desserts : il en faut treize, oui treize, pas plus si vous voulez, mais pas un de moins ! ». Ce nombre est une allusion à la dernière Cène : ils étaient treize à table, Jésus et ses douze apôtres.

Quels sont ces « calenos » ? Cela peut varier suivant les régions mais il y a toujours les quatre « mendiants » (noix et noisettes, figues sèches, amandes, raisins secs). Ils seront accompagnés généralement de pommes, poires, melon, nougat, fruits confits, gibassié (fougasse à la fleur d’oranger), calissons (confiserie provençale), oreillettes (sortes de beignets) et dattes.



Les quatre « mendiants », ce sont les quatre ordres religieux qui faisaient le vœu de pauvreté et se consacraient aux plus démunis : les Franciscains, les Carmes, les Dominicains et les Augustins.


Autant savoir.

  

dimanche 19 décembre 2021

Solstice et équinoxe, astronomie et étymologie

 Les 21 et 22 décembre, c’est le solstice d’hiver dans l’hémisphère nord, les jours les plus courts de l’année. A l’inverse, les 21 et 22 juin, la luminosité est la plus longue, c’est le solstice d’été. Entre les deux, nous avons les équinoxes : le 21 mars celui du printemps, le 21 septembre celui de l’automne ; à ces dates, les jours sont égaux aux nuits dans toutes les régions du globe, c’est d’ailleurs l’étymologie de mot équinoxe (aequus = égal et nox = la nuit).

La terre tourne sur elle-même (en 1 jour) et aussi autour du soleil (en 1 an). Mais La terre est légèrement penchée par rapport au soleil et pendant une moitié de l’année c’est un hémisphère qui est plus exposé au soleil, mais notre planète se redresse progressivement et à l’équinoxe commence à exposer l’autre hémisphère. C’est le jeu immuable des saisons. Au solstice pendant quelques jours, la terre semble hésiter à basculer de l’autre côté (à cause de la forme elliptique, aplatie de son orbite) et c’est de là que vient le terme solstice (sol = soleil et stitium = arrêt).


Autant savoir.

samedi 18 décembre 2021

Saint Fiacre, patron des jardiniers … et des taxis ?



Saint Fiacre est le patron des jardiniers. Dans l’iconographie religieuse, il est représenté en habit de moine avec une pelle à la main. Il a vécu au VIIème siècle dans la région de Meaux, il y cultivait un jardin et donnait ses légumes aux miséreux.

Et, allez savoir pourquoi, il était notamment réputé pour guérir les … hémorroïdes !

 Mais par une étrange histoire, il a donné son nom au fiacre, cette sorte de calèche hippomobile, très en vogue autrefois.

Vers 1617, Nicolas Sauvage a eu l’idée des premières voitures à louer pour le transport de passagers, c’était à Amiens. Vu le succès, il ouvre à Paris un dépôt avec une vingtaine de véhicules, en face d’un hôtel appelé « Saint-Fiacre » et c’est ainsi qu’avec le temps, ces voitures tirées par des chevaux se sont appelées fiacres, les ancêtres des taxis.

Autant savoir.

mercredi 15 décembre 2021

Bug informatique

 Le mot « bug » n’est pas nouveau, il était déjà utilisé au XIXème siècle pour désigner un problème de fonctionnement dans un mécanisme. On le trouve par exemple dans les notes du fameux inventeur Thomas Edison (1847-1931).

En fait, un « bug » en anglais, c’est un insecte, une bestiole. Les informaticiens ont repris le terme quand « leur bécane se plante ». Une petite bête se serait introduite dans le système et aurait provoqué la panne ! Elégante façon de se dédouaner de ses erreurs !

 Dans l’Hexagone, on l’a francisé en « bogue » mais sans beaucoup de succès … sauf quand il faut « déboguer ».


Autant savoir.

 

lundi 13 décembre 2021

Jours de la semaine

 


A l’époque de Jules César, les semaines n’existaient pas, on divisait le mois en trois périodes : les calendes, les ides et les nones. La notion de semaine de 7 jours est apparue avec le christianisme… les 7 jours de la création selon le livre de la Genèse dans la Bible !

 

Mais il fallait donner un nom à ces jours, alors on s’est tourné vers les astres. Les Anciens connaissaient 5 planètes qu’ils avaient baptisées de noms de leurs dieux (Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Saturne) et si l’on ajoute le soleil et la lune, on arrive à 7.

 

Cela donne : lundi (lunae dies = jour de la lune), mardi (jour de Mars), mercredi (Mercure), jeudi (Jupiter), vendredi (Vénus).

Le samedi a d’abord été le saturni dies = jour de Saturne (c’est resté en néerlandais : zaterdag) avant de devenir jour du Sabbat juif (sabato en italien).

Le dimanche qui était le solis dies = jour du soleil (zondag en néerlandais, sunday en anglais) a été transformé en jour du Seigneur (dies dominicus).

Autant savoir.

 

samedi 11 décembre 2021

Schmilblick

 « C’est juste pour faire avancer le schmilblick » dit-on quand on veut contribuer à la résolution d’un problème difficile. Ce mot bizarre « schmilblick » a été inventé par Pierre Dac dans les années 50 et cet humoriste qui aimait se moquer de tout, en donnait une longue signification farfelue ; autrement dit, cela ne veut rien dire du tout !

Mais le terme est lancé et devient une sorte de synonyme de « machin », « truc ». Il est alors employé dans des jeux radiophoniques notamment par Guy Lux ou Pierre Bellemare : les auditeurs posent des questions à l’antenne pour trouver un objet inconnu et l’animateur répond par oui ou par non. Par la suite, Coluche dans un sketch se moquera de ce jeu en parodiant animateur et candidats.


Et c’est ainsi que le schmilblick est entré dans le langage courant mais pas encore au dictionnaire !

Autant savoir.

 

mercredi 8 décembre 2021

En voiture Simone

« En voiture Simone ! » (= On démarre, on y va, on commence tout de suite) toute la gouaille française dans cette expression que Guy Lux a rendue populaire en la reprenant à la télévision dans « Intervilles », célèbre émission avec ses courses de vachettes. Il s’adressait ainsi à Simone Garnier l’autre animatrice (Il y avait aussi Léon Zitrone).

Mais ce n’est pas lui qui l’a inventée mais bien des participants (masculins) à des rallyes automobiles quand ils voyaient arriver une concurrente, Simone des Forest, une des premières femmes à participer à des courses de voiture déjà avant la deuxième guerre mondiale. L’expression complète à l’époque était : « En voiture Simone, c’est toi qui conduis, c’est moi qui klaxonne”.

Cette Simone avait comme co-pilote sa mère ! Ce duo particulier qui ne passait pas inaperçu, a remporté pas mal d’épreuves. Simone des Forest avait eu son permis de conduire en 1929, à l’âge de 19 ans, c’était la deuxième Française à l’obtenir, après la duchesse d’Uzès en 1898. Par la suite, elle ouvrira même une auto-école. Une pionnière du féminisme incontestablement !






Simone des Forest et sa co-pilote, sa maman.

Autant savoir.

dimanche 5 décembre 2021

Chasse à courre et expressions françaises

 


Plusieurs expressions françaises sont issues du langage de la vénerie :

-          Donner le change : un animal poursuivi peut essayer de rejoindre ses congénères pour se sauver, en se faisant relayer par un autre. Les chiens alors suivent cette nouvelle piste et s’épuisent à la poursuite d’une bête fraîche.  Pour le chasseur, il ne fallait pas que les chiens se trompent et soient « pris au change ». Au figuré, donner le change, c’est détourner adroitement l’attention de quelqu’un.

-          Réclamer à cor et à cri : cela vient de « chasser à cor et à cri » qui voulait dire chasser au son du cor, avec les rabatteurs qui crient pour effrayer le gibier.

-          Être aux abois : le cerf « est aux abois » quand il est cerné, terrorisé par les aboiements de la meute.

-          Avoir vent de quelque chose : pour les chasseurs d’autrefois, le « vent » c’était l’odeur d’un animal apportée par le vent. Quand les chiens se mettent à flairer une piste, c’est qu’ils « prennent le vent ». D’où le sens figuré actuel : « être informé de quelque chose ». Par extension, un « vent », c’est aussi en langage courant une flatulence, une mauvaise odeur, cette fois dégagée par l’homme !

La chasse à courre qui paraît bien cruelle pour l’animal, est interdite en Belgique depuis 1995 mais elle est toujours pratiquée dans les grandes forêts françaises.


Autant savoir.

vendredi 3 décembre 2021

Les six chapeaux de De Bono

 C’est une méthode de pensée que l’on doit à un psychologue maltais Edward De Bono.

Dans une réunion « brainstorming » où de nombreux avis vont dans tous les sens, De Bono suggère d’ordonner les idées exprimées avec des chapeaux de couleurs différentes. Chacun est invité de façon imagée à mettre un chapeau qui, suivant la couleur, guidera sa réflexion.

On commence par le blanc : on énumère les faits, les chiffres, les constations objectives. On s’efforce d’être neutre. Ensuite on met le chapeau rouge : là on peut exprimer ses sentiments, on aime, on regrette… Vient ensuite l’intéressant chapeau vert, celui de la créativité, de l’imagination, des idées nouvelles… Et si on faisait ceci ou cela… C’est bien joli de rêver mais il fait peser le pour et le contre, il faut mettre alors le chapeau jaune, celui de l’optimisme et puis le noir pour envisager tous les effets négatifs de la proposition nouvelle. Et finalement il faut coiffer le bleu, prendre la décision et organiser, qui fait quoi et comment….


C’est finalement simple et logique, mais cette technique permet de clarifier les idées en étant conscient de la couleur du chapeau que l’on porte en émettant un avis. Dans un groupe, cette méthode amusante aide à avoir une discussion constructive… Mais c’est aussi valable pour soi-même quand on réfléchit tout seul dans son coin !

Autant savoir.

Peau de chagrin

Autrefois, on disait «  se rétrécir comme une peau de sagrin  » et non «  de chagrin  ». C’est la similitude de consonance qui a fait qu’o...