vendredi 19 avril 2024

Les tribulations de « l’homme de Spy »

En 1886, Max Lohest, chercheur à l’université de Liège, met à jour un crâne et des os vieux de 40.000 ans dans une grotte à Spy près de Jemeppe-sur-Sambre. C’est un primate hominidé du type Neandertal qu’on appellera « l’homme de Spy ».

Max Lohest estime que ces ossements lui appartiennent et les garde à l’université jusqu’en 1914. A cette date, l’occupant allemand veut en prendre possession mais entretemps, cachés dans une malle, ils avaient été remis à un notaire qui les restituera à Lohest à la fin de la guerre. Après le décès du chercheur en 1926, l’Etat belge intente un procès pour les récupérer mais est débouté. Les ossements restent donc dans la famille qui, lors de l’exode de 1940, les emporte en France jusqu’à Limoges où ils sont dissimulés sous le lit d’une chambre d’hôtel. Ils reviendront en Belgique et après la guerre, ils seront finalement remis au Musée des Sciences Naturelles de Bruxelles.







La grotte de Spy

Le premier homme de Neandertal (cousin de l’homo sapiens, notre ancêtre) avait été découvert trente ans plus tôt en 1856 dans une carrière près de Düsseldorf. Sa dénomination vient de l’endroit où on l’a trouvé, Neandertal qui veut dire la vallée de Neander. Cette vallée a reçu le nom d’un musicien célèbre au XVIIème siècle qui a vécu dans cette région : il s’appelait Joachim Neumann mais avait hellénisé son patronyme en Neander (l’homme nouveau en grec).

Autant savoir.

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