Voici ce qu’on trouve dans les textes d’époque : Né à Toulouse vers 656 d’une famille noble, Hubert a été duc d’Aquitaine et a épousé Floribane de Louvain. Vers 705, il est nommé évêque de Tongres succédant à Saint Lambert, mort assassiné qu’il fait enterrer à la « Villa Leodi » (> Liège). Il fonde un monastère dans les Ardennes belges à Andain (> la ville de Saint-Hubert) et meurt le 30 mai 727 à « Villa Fura ».
Ce qui suit vient de la tradition orale reprise ultérieurement dans des textes.
Au cours d’une partie de chasse un vendredi saint, il s’est retrouvé face à un cerf
avec une croix entre ses bois qui lui aurait parlé en lui reprochant de
ne pas être un bon chrétien. C’est ainsi qu’il a changé de vie en prêchant
l’évangile. On lui attribue des guérisons miraculeuses notamment contre la
rage.
Depuis lors son culte s’est répandu, il est le
patron des chasseurs, des chiens, des chevaux. Un peu partout le premier
dimanche de novembre a lieu la bénédiction des animaux (voir
illustration).
A Tervuren, cette
coutume est particulière, car le «Villa Fura »
du texte qui relate le décès d’Hubert, serait le nom d'un de ses domaines à l'emplacement où sera construit le château ducal de Tervuren. Fura est le nom latin du ruisseau appelé actuellement "Voer" qui y prend sa source. La cérémonie de bénédiction se déroule devant l’ancienne chapelle dédiée à St Hubert, le seul vestige du château démoli en 1782 sur ordre de Joseph II. Le bâtiment était délabré, l'empereur a refusé de financer sa restauration mais la population locale a voulu conserver la chapelle castrale.
A Tenneville dans les Ardennes au lieu-dit
« Rouge-Croix » une chapelle a été érigée où, selon la tradition
locale, aurait eu lieu la vision miraculeuse du cerf.
Autant savoir.
Une précision peut-être : mort accidentellement à Tervuren en 727, son corps fut ramené (par son fils ?) à Liège où il fut inhumé "dans l'église Saint-Pierre. Mais un siècle plus tard, les reliques du saint furent emportées au coeur de l'Ardenne, au monastère d'Andage, qui prit le nom de Saint-Hubert et devint le lieu d'un pèlerinage très fréquenté."
RépondreSupprimerSi je me souviens bien, ce sont des Bollandistes qui ont découvert que c'est pour populariser localement le culte de saint Hubert, qu'on lui a attribué par après un épisode forestier : l'apparition du cerf, reprise à un récit de la vie d'un saint Eustache mort en 118.