En 1974, Pierre Perret chantait pour la première fois le Zizi et depuis lors, depuis 50 ans (!), cette chanson paillarde continue à faire rire tous les publics.
Un texte
coquin de la même veine (Le beau tétin) écrit vers 1500 par
un poète Clément Marot, a amusé lui aussi bien des générations. C’est le
même esprit gaulois qu’on retrouve il y a cinq siècles. Le voici in extenso
avec l’orthographe et les tournures de la jeune langue française de l’époque :
« Tetin refaict, plus
blanc qu’un œuf, /Tetin de satin blanc tout neuf,
Tetin qui fait honte à la rose, / Tetin plus beau que nulle chose ;
Tetin dur, non pas Tetin, voyre, / Mais petite boule d’Ivoire,
Au milieu duquel est assise/ Une fraize ou une cerise,
Que nul ne voit, ne touche aussi, / Mais je gaige qu’il est ainsi.
Tetin donc au petit bout rouge / Tetin qui jamais ne se bouge,
Soit pour venir, soit pour aller, / Soit pour courir, soit pour baller.
Tetin gauche, tetin mignon, / Tousjours loing de son compaignon,
Tetin qui porte temoignaige / Du demourant du personnage.
Quand on te voit il vient à mainctz / Une envie dedans les mains
De te taster, de te tenir ; / Mais il se faut bien contenir
D’en approcher, bon gré ma vie, / Car il viendroit une aultre envie.
O tetin ni grand ni petit, / Tetin meur, tetin d’appetit,
Tetin qui nuict et jour criez / Mariez moy tost, mariez !
Tetin qui t’enfles, et repoulses / Ton gorgerin de deux bons poulses,
A bon droict heureux on dira / Celluy qui de laict t’emplira,
Faisant d’un tetin de pucelle / Tetin de femme entiere et belle »
Autant savoir.
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