Ce texte bien connu d’une sagesse simple et lucide sur la vie, la mort est de Jean d’Ormesson, écrivain et philosophe, décédé en 2017. Membre de l’Académie française, il était souvent invité dans les émissions télévisées et savait captiver son auditoire par son parler vrai, son érudition, son humour, sa vivacité d’esprit.
« A la naissance, on monte dans le train
et on rencontre nos parents. On croit qu'ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls
continuer le voyage.
Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres
personnes montent dans le train. Et elles seront importantes : notre fratrie,
nos amis, nos enfants, même l'amour de notre vie.
On ne sait pas à quelle station nous
descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons. Il est important de le
faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de
beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Aussi, merci d'être un des passagers de mon
train. Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir
fait un bout de chemin avec vous ».
Jean d’Ormesson (1925-2017)
Quelques mois avant qu’il ne « descende du train
», il avait publié un récit autobiographique intitulé « Je dirai
malgré tout que cette vie fut belle ».