Dans la Grèce antique de Platon, Aristote, Démosthène, tous ceux qui ne s’exprimaient pas en grec étaient des « Barbares ». Ce mot est une sorte d’onomatopée évoquant un langage frustre, aux consonances rugueuses, « bar-bar-bar ». On tournait ainsi en dérision le parler des non-Hellènes.
Les envahisseurs romains ont d’abord été traités de « Barbares »
par les Grecs puis ce sont les peuples en dehors de l’empire romain qui ont été
affublés de ce terme méprisant. Par la suite, les Occidentaux ont appelé « Barbares »
toutes les populations qui ne faisaient pas partie de la chrétienté.
Le Maghreb c’est le
pays des « Berbères », déformation de « Barbares ». Au
temps de Charles-Quint, les bateaux en Méditerranée étaient régulièrement victimes
de pirates impitoyables venant des côtes de l’Afrique, les terribles forbans de
Barberousse. D’où ce terme qui est resté pour leurs descendants.
En linguistique, un barbarisme est une faute grossière
de langage. Quant à l’orgue de barbarie, il est appelé ainsi parce que
c’est un drôle d’instrument qui semble venir d’une contrée lointaine.
Autant savoir.