Ce plat roboratif surtout consommé en hiver nous vient d’Alsace. Il est devenu populaire dans le reste de la France et dans nos contrées après 1871 et l’annexion par l’Allemagne de l’Alsace-Lorraine. C’est ce qui a poussé à l’exil des milliers d’habitants de ces régions : ils s’installeront un peu partout dans l’Hexagone et bien sûr apporteront leurs habitudes culinaires et notamment la choucroute.
Cette façon de préparer le chou fermenté dans la saumure afin de le conserver est d’origine chinoise, disent certains historiens, et ce seraient les Huns d’Attila qui, s’étant aventuré jusqu’à la Grande Muraille, l’auraient découverte et fait connaître en Europe. A moins que ce soit dû aux grands voyageurs de jadis comme Marco Polo.
La recette a évolué au cours des siècles, la choucroute
était servie à la table des monastères au XVIème siècle mais sans
accompagnement. En Alsace on l’a longtemps préparée avec du poisson. Ce n’est
qu’au XIXème siècle que la viande est apparue.
Dans certaines contrées et notamment
à Liège, on déguste une choucroute le premier jour de l’an ! Bizarre, mais c'est pour se remettre des excès
du réveillon, disent les adeptes...
Un peu de linguistique :
le mot « choucroute » est une évolution du terme « surkrut »
de la langue alsacienne proche de l’allemand « sauerkraut ». « Sauer »
= aigre, au goût acide, sur et « krut » = légume, crudité. Surkrut
veut donc dire légume sur, aigre. Mais les prononciations régionales
ont transformé le « sur » en « chou » et le
« krut » est devenu « croute ».
Autant savoir.
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