Deux noms différents pour la même localité aux confins de la Forêt de Soignes et de la Région Bruxelloise et ces deux appellations ont la même origine historique (ou légendaire ?). Voici l’explication.
Il y a plusieurs siècles, en cet
endroit se dressait un chêne majestueux. Un forestier plaça dans un creux de
son tronc une croix. Les habitants des environs venaient y prier et
demander protection contre les brigands qui hantaient la forêt. L’arbre se
développant, la croix a été englobée par l’écorce, a disparu dans l’aubier mais
le nom est resté « Jesus-Eik » (Chêne de Jésus).
En 1636, un Bruxellois Pierre Vanden Kerckhove agonisant
demanda à son fils de placer sur le « Jesus-Eik » une petite potale
de la Vierge Marie qu’il avait achetée au marché. Ce qui fut fait. Et après
plusieurs guérisons miraculeuses, ce lieu devint un centre de pèlerinage. On
construisit d’abord un auvent pour protéger la statuette puis une chapelle. Avec
le temps, l’arbre mort a dû être abattu. L’édifice actuel de style baroque date
du XVIIIème siècle, il a été bâti au-dessus de la souche du chêne qui se
trouve sous l’autel tandis que la petite statue de la Vierge trône au-dessus.
Voilà l’origine des appellations « Notre-Dame-au-Bois » et « Jesus-Eik ».
L’antique statuette miraculeuse placée au-dessus de l'autel
de la Chapelle ND au Bois.
Sous l'autel, derrière une vitre, la souche du Chêne Jésus.
A gauche la chapelle de Jesus Eik, gravure extraite de la
« Chronographia Sacra Brabantiae » de Antoine Sanderus (1659) et à
droite l’édifice actuel.
Autant savoir.
Dans l’Histoire
illustrée de la Forêt de Soignes par Sander Perron (parue vers 1935) l’origine
du Jesus-Eik est racontée en détail (pp 237-250 tome III). Merci à Isabelle L
qui m’a prêté ce livre.
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