Joseph Staline a succédé à Lénine à la tête de l’URSS en
1924 et a dirigé le pays jusqu’à sa mort en 1953. Ce fut un
dictateur impitoyable envoyant au goulag ses opposants et responsable de
millions de morts. Et pourtant, ce chef d’état tout-puissant a cédé à la peur devant
le danger.
Le 22 juin 1941, les armées nazies envahissent le Russie.
Staline, surpris et désemparé, limoge les uns après les autres ses généraux
incapables de résister à l’avancée allemande. Le 29 juin, il disparaît de
Moscou et part se terrer dans sa datcha sans en informer son entourage.
Après cinq jours, les membres du Politburo le retrouveront prostré, en proie à
la panique, croyant qu’on vient l’assassiner : il leur faudra plusieurs
heures pour le ramener à la raison et le persuader d’organiser la résistance.
Les « Grands » de ce monde peuvent avoir leurs
moments de faiblesse. Cela fait penser au « Memento mori »
(Souviens-toi que tu es mortel, que tu n’es qu’un homme)
que répétait un esclave tenant la couronne de laurier au-dessus de la tête du
général victorieux qui avait droit à un triomphe dans la Rome antique.
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