jeudi 10 juillet 2025

Sieste ou méridienne

Sieste, cela veut dire sixième, c’est la « sexta hora » des anciens Romains, la sixième heure.

Dans l’Antiquité, entre le lever et le coucher du soleil, il y avait toujours douze heures, indiquées par les gnomons (cadrans solaires). La durée de l’heure dépendait de la saison, c’était évidemment plus court en hiver qu’en été. Mais la sixième heure était toujours le milieu de la journée, le moment où le travail s’arrêtait pour un repas… et un petit moment de repos qui a donné notre sieste.

On peut dire aussi « méridienne » qui signifie littéralement le milieu du jour (< latin « meridies » qui donnera notre « midi »). Van Gogh a peint en 1891 un tableau célèbre « La méridienne ».

La méridienne de Van Gogh

« En Provence, le soleil se lève deux fois, le matin et après la sieste » (Yvan Audouard)

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lundi 7 juillet 2025

Thuya, l’arbre de vie, remède homéopathique

Ce résineux très commun aujourd’hui a été ramené du Canada en 1536 par le navigateur et explorateur français Jacques Cartier. Les Amérindiens lui avaient dit que c’était un bon remède contre le scorbut dont souffrait son équipage. Il a donc embarqué cet arbre toujours vert appelé là-bas « l’arbre de vie ». Mais méfiants, les marins n’ont pas touché au végétal qui est arrivé intact en France après la longue traversée de l’Atlantique.

Jacques Cartier l’a offert au roi François 1er qui l’a fait planter dans le Parc de Fontainebleau. Depuis lors, on le retrouve partout dans nos régions, en isolé ou en haie.

Les Amérindiens avaient raison, mais il faudra plusieurs siècles aux Européens pour découvrir que les extraits de son écorce sont un fortifiant. Les adeptes de l’homéopathie l’ont bien compris : le thuya fait actuellement partie de leur pharmacopée.

Le thuya se dit « lebensbaum » (arbre de vie) en allemand, « westerse levensboom » en néerlandais.

 

Thuyas en pépinière

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jeudi 3 juillet 2025

Peste noire

Elle a duré cinq ans en Europe, de 1347 à 1352 et se répandait par vagues : elle frappait une ville puis une autre. Une fois déclarée dans une localité, elle y sévissait de six à neuf mois puis disparaissait pour attaquer une autre région. Dans les villes contaminées, 60% de la population était infectée et pour un malade sur deux, l’issue était fatale. Les zones rurales étaient moins touchées.

On sait maintenant qu’elle était transportée par les puces et les rats. L’épidémie venait de Chine où elle s’était déclarée en 1334. Ce sont les bateaux génois qui ont diffusé la maladie en occident en allant de port en port. En 1352, la phase aigüe de la pandémie est passée mais par la suite, la peste réapparaîtra çà et là de façon sporadique jusqu’au XIXème siècle. 

Gravure de 1656 représentant l’accoutrement d’un médecin soignant les pestiférés. Son corps est entièrement couvert (chasuble à capuche, chapeau, gants, bésicles) et il porte un masque en forme de bec rempli de plantes censées le protéger des miasmes de la maladie, d’où le surnom de « Docteur Bec ». Il examinait les patients à l’aide d’une baguette afin d’éviter tout contact.

En 1947, Albert Camus publie « La Peste » qui raconte la progression d’une épidémie mortelle à Oran en Algérie et les réactions des habitants confrontés à ce fléau. La peste est ici une allégorie, c’est le nazisme et ses effets dévastateurs.

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mardi 1 juillet 2025

« MAYDAY MAYDAY MAYDAY »

« MAYDAY » répété trois fois, c’est l’appel radiophonique à l’aide d’urgence dans la marine et l’aviation en cas de péril majeur. Si le problème technique ne met pas en danger la vie des passagers, le code utilisé internationalement sera « PAN PAN » prononcé « panne panne » car d’origine française.

On doit le « MAYDAY » à un opérateur radio d’un aéroport londonien Frederick Mockford qui l’a inventé en 1923 : en fait, il a repris ce qu’il a compris d’un appel d’urgence d’un pilote français en difficulté qui disait « Venez m’aider ! ». Le « m’aider » est devenu en anglais « mayday » et s’est généralisé dans tout le secteur du transport.

Pour les communications écrites, par le passé, on utilisait le télégraphe et son langage Morse : les lettres sont exprimées par une succession de points et de tirets, des impulsions électriques courtes ou longues. Pour un appel d’urgence, il fallait faire simple. Marconi en 1904 a proposé les lettres en Morse CQD pour « Come Quick Distress » qui a été remplacé dès 1908 par SOS, plus facile à exécuter : trois points, trois tirets, trois points • • • — — — • • •

Ces lettres SOS sont devenues le symbole universel d’appel à l’aide, certains ont voulu leur donner un sens et ce sera « Save Our Souls » càd « Sauvez nos âmes » ou dans la marine « Save Our Ship », « Sauvez notre bateau ».

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Vouvoiement

  Vous ou tu ? Distinction subtile en français, cela dépend du degré de familiarité avec l’interlocuteur mais aussi du cadre de la convers...