mardi 13 mai 2025

Maquereau

C’est ainsi qu’en langage populaire on désigne un proxénète, un souteneur, une personne vivant de la prostitution ; on dit souvent en réduction « un mac » et au féminin cela a donné « maquerelle ».

Mais pourquoi ce nom de poisson ?  Le très sérieux dictionnaire de « Bloch&Wartburg » écrit que les maquereaux accompagnent les harengs lors de leurs migrations et leur présence favoriserait le rapprochement des mâles et des femelles. C’est une croyance dans le milieu de la pêche ! Ce serait donc l’origine de cette appellation… Explication plaisante mais peu convaincante.

Il y en a une autre plus prosaïque : le maquereau (le souteneur) est tout simplement une évolution d’un terme emprunté au néerlandais « makelaar » (courtier, intermédiaire ou trafiquant) tandis que le maquereau (le poisson) a une étymologie bien différente qui vient des rayures de son dos ; le mot est une contraction de deux termes latins « macula » (= tache) et « radiata » (= rayé, strié).

Une image contenant poisson, Produits de la mer, fruit de mer, nourriture

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C’est également pour cette raison qu’une variété de groseille est dite « à maquereau », sa peau est rainurée.

Autant savoir.

 

lundi 12 mai 2025

Tenir la dragée haute à quelqu’un

C’est tenir tête, résister, ne pas s’en laisser conter, montrer son pouvoir, sa supériorité.

Une dragée, c’est une confiserie constituée d’une amande enrobée de sucre. La tradition veut que le parrain en offre à l’occasion du baptême de son ou de sa filleul(e). Notre expression fait allusion à un jeu d’enfants de jadis : un adulte tenait une friandise en hauteur et les bambins devaient essayer de l’attraper.

Mais le terme est utilisé aussi en pharmacologie pour des médicaments enrobés de sucre et dans le domaine de la chasse avec la dragée de plombs : les « friandises » que reçoit le gibier ! On le retrouve aussi dans l’expression « la dragée est amère », quand ce qui arrive est pénible, difficile à supporter.

Dans la littérature, cette tournure apparaît pour la première fois sous la plume de Diderot dans son « Jacques le fataliste » (1796). Il s’agit d’une belle « qui tient la dragée plus haute que jamais » à son soupirant.

Autant savoir.

Faire sa toilette

Prendre un bain ou une douche nous paraît une mesure évidente de propreté et pourtant à certaines époques, comme au siècle de Louis XIV , on...