La Gazette

« Una gazetta », c’était une monnaie en cours à Venise durant la Renaissance et c’était aussi le prix d’une publication populaire à l’époque dans la cité des Doges. C’est ce nom qu’a choisi Théophraste Renaudot en 1631 pour le lancement du premier journal en France.

Hebdomadaire à ses débuts, « La Gazette » ne reprend que des communiqués officiels avec quelques nouvelles de l'étranger. Elle deviendra ensuite un quotidien et paraîtra sans interruption jusqu’à la première guerre mondiale… qui lui sera fatale ! Mais entretemps son nom était devenu générique pour désigner familièrement n’importe quel journal ! Ce titre sera d’ailleurs repris par plusieurs publications en Europe.

Le mot a même passé très tôt la frontière linguistique en Belgique avec « De Gazet van Antwerpen » dont la première sortie de presse date de1891 !

Autant savoir.

 

Stress hydrique

Entendu à la télé : « Les hêtres souffrent de stress hydrique ». C’est un ingénieur forestier qui parle. Pour le commun des mortels, cela veut dire que les arbres manquent d’eau, ont soif. Mais « stress hydrique », cela fait plus sérieux, plus scientifique.

De nos jours, il est de bon ton d’employer des termes compliqués pour désigner des choses simples, et de nombreuses catégories professionnelles ne s’en privent pas, comme les juristes, médecins, philosophes et bien d’autres.

Ce langage savant est-il bien nécessaire ? Parfois sûrement, mais assez souvent cela relève davantage du snobisme.

Personnellement, j’aime beaucoup la maxime de Nicolas Boileau au XVIIème siècle qui écrivait : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement / et les mots pour le dire arrivent aisément ».

Autant savoir.

 

Jean de La Fontaine

Le 13 avril 1695, mourait à Paris Jean de La Fontaine à l’âge de 73 ans. Il est bien sûr connu pour ses fables mais il a aussi écrit des contes licencieux qui ont fait scandale à l’époque. Sentant sa fin prochaine, il a fait pénitence auprès de son confesseur et a renié sa vie épicurienne ainsi que ses textes anticléricaux. Voulant laisser de lui une image de conteur désinvolte, il a rédigé lui-même son épitaphe :

« Jean s'en alla comme il était venu,
Mangeant son fonds après son revenu ;
Croyant le bien chose peu nécessaire.
Quant à son temps, bien sut le dépenser :
Deux parts en fit, dont il voulait passer
L'une à dormir, et l'autre à ne rien faire. »

Tombeau de Jean de La Fontaine au cimetière du Père Lachaise à Paris.

Autant savoir.