vendredi 28 novembre 2025

Cougnou, craquelin, cramique, couque…

Voici venir le temps du cougnou… du moins en Belgique et dans le nord de la France, en automne et jusqu’à Noël. A l’origine, il avait la forme d’un berceau, le berceau de l’enfant Jésus. D’ailleurs dans certaines régions, on perpétue la tradition et on l’appelle « pain de Jésus » avec au centre la figurine en sucre d’un nouveau-né.

Pain de Jésus

Mais généralement, le cougnou (cougnole dans le Hainaut) a une forme particulière avec des bouts arrondis c’est une brioche qui contient du sucre perlé et des raisins. L’étymologie du mot est à chercher dans le latin « cuneus » (=coin) qui donnera aussi le quignon de pain.

 

Cougnou ou cougnole

Le cramique diffère du cougnou, il a aussi des raisins mais pas de sucre ajouté. Autrefois on disait « cramiche », une contraction de crème et de miche (pain).

Quant au craquelin (<krakeling néerlandais), c’est toujours une brioche mais uniquement avec des pépites de sucre qui craquent sous la dent et pas de raisin.

Le terme « couque » est un belgicisme utilisé pour diverses variétés de pâtisseries, par exemple la couque de Dinant, la couque suisse. Le mot vient du néerlandais « koek » (gâteau) lui-même dérivé du latin « coquus » (cuisinier) qui donnera notre chef coq ainsi que le cake anglais.

Autant savoir.

 

 

dimanche 23 novembre 2025

Cathédrales gothiques, la surenchère.

Elles sont toutes plus belles les unes que les autres, fruits d’une rivalité entre diocèses au Moyen-Age. Chaque évêque voulait que sa cathédrale soit plus prestigieuse que celles des régions voisines et leur obsession, c’était la hauteur sous voûte.

Et c’est ainsi que les architectes ont cherché l’élévation maximale en stabilisant l’édifice avec des contreforts et des arcs-boutants.

A Bruxelles, la nef de Saint-Michel-et-Gudule fait 25m de haut, c’est 32m pour celle d’Orléans tandis que Notre-Dame de Paris culmine à 33m. Mais d’autres font encore mieux : Chartres 37m, Reims 38m et Amiens 42m ! Le record est détenu par Beauvais avec ses 48,5m mais en 1274, la nef s’est effondrée. On essaiera de la reconstruire, en vain, elle n’a pas tenu ; l’église restera tronquée avec un chœur, un transept et pas de nef. Au XVIème siècle, les Beauvaisiens ont voulu à défaut de nef, une tour, la plus haute de l’époque, 153m ! Ils l’érigeront mais elle s’écroulera lors d’un office en 1573.


Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais entourée de nombreux contreforts et arcs-boutants.

Autant savoir.

 

samedi 15 novembre 2025

Les générations de A à Z

Les sociologues et démographes regroupent en tranches d’âge les populations et leur ont donné un nom.

Une image contenant habits, instrument de musique, personne, guitare

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

C’est ainsi que dans la presse, on parle de la Génération Z, tous ces jeunes nés entre 1995 et 2009, qui ont donc entre 15 et 30 ans : ils n’ont connu que l’ère numérique, celle des écrans, des smartphones et pour qui le savoir se trouve dans le net.

A l’opposé, il y a les « Baby-Boomers » qui sont venus au monde après-guerre, entre 1946 et 1964 : période féconde et dite heureuse, les naissances étaient nombreuses, on croyait au progrès, à la prospérité : ils ont maintenant entre 60 et 80 ans, les seniors donc, notre troisième âge.

Entre les deux, nous avons la génération X (entre 1965 et 1979) : à cette époque, la natalité est en forte baisse dans un climat de désenchantement (chocs pétroliers, chômage…) et ensuite la génération Y ou les « Millenials » nés entre 1980 et 1994. Ils ont entre 30 et 45 ans, ont grandi avec les ordinateurs, sont souvent soucieux de l’environnement avec une approche particulière du travail, du bien-être.

Mais n’oublions pas les anciens d’avant 1945, la génération silencieuse, (appelée aussi « builders ») qui a connu les guerres, le chamboulement de leur monde, actuellement le quatrième âge, et enfin les tout jeunes qui n’ont pas 15 ans, doivent encore construire leur avenir, ce sont les « Alpha ».

Autant savoir.

lundi 10 novembre 2025

Bernard Pivot « 100 mots à sauver »

Ardent défenseur de la langue française, le regretté Bernard Pivot a publié un ouvrage sur des mots en péril, menacés de disparaître parce que inusités. Il en reprend 100 qui ne figurent plus dans le Larousse ou le Robert et il veut les sauver comme on le fait pour des espèces animales.

Certains sont bien savoureux comme « carabistouille(s) » ou « billevesée(s) » qui désignent des propos sans intérêt, des sottises, des balivernes. Sans oublier les jurons : « rastaquouère », « saperlipopette », « scrogneugneu », qu’on trouve dans la bouche du Capitaine Haddock mais plus élégant il y a aussi le « Que diantre ! ». Franchement, dommage de s’en priver !

Une porte peut se dire « huis » comme dans « huis-clos » ou bien sûr l’huissier qui force l’entrée de l’habitation, peut-être d’une « péronnelle », personne sotte qui débite des inepties ou d’un « jean-foutre ».

Au lieu de fumer un cigare ou une pipe, on pourrait dire « pétuner », ce qui est plus joli, et comme dans les comédies de Molière on peut traiter un avare de « fesse-mathieu ». Pivot donne l’explication de ce terme pittoresque : saint Matthieu est le patron des changeurs, si on lui donne la fessée, c’est pour lui soutirer un peu d’argent.

Et parmi les termes en danger, il cite encore : jouvenceau, goguenardise, bailler, béjaune, brimborion, cautèle, derechef, faquin, gourgandine, lupanar, manant, matutinal, moult, peccamineux, potron-minet, à quia, ribote, rufian, septentrion, subséquemment…etc

Autant savoir.

 

vendredi 7 novembre 2025

La Gueuze, la bière des gueux

La bière des gueux, c’est en effet l’origine du nom de cette bière, sans doute pour souligner son caractère populaire. C’est un variété de lambic et de faro typiques de la région bruxelloise depuis des siècles. Peu alcoolisée (généralement 4 à 5°), gazeuse et de fermentation spontanée, elle a un goût très particulier acidulé et complexe.

Le mot « gueux » n’est plus beaucoup employé de nos jours, il désignait un pauvre paysan, un personnage sans ressources, un mendiant en guenilles. Au féminin, « gueuze » c’est une femme débauchée d’où l’expression « courir la gueuze ».

Nos manuels d’histoire relatent la « Guerre des Gueux » au XVIème siècle dans les Pays-Bas à ce moment espagnols. En fait il ne s’agissait pas d’une insurrection populaire mais au départ d’un soulèvement de Nobles protestants opposés à la répression religieuse de Philippe II. Mais traités de gueux, ces Nobles ont pris le terme à leur compte et ont même organisé le « banquet des gueux » où ils sont tous venus déguisés en mendiants. Leur révolte a été matée par le Duc d’Albe en 1568.

Etymologie : « gueux » est une évolution du terme néerlandais « guit » (= coquin, scélérat, fripon) mais au XVème siècle, il voulait dire « cuisinier » et avec cette signification, il évoluera en « queux » qu’on retrouve dans « maître-queux ».

Autant savoir.

 

Cadeau de Noël

En guise de cadeau, voici le conte et chant de Noël «  L’enfant au tambour  » : un enfant joue une ritournelle sur son tambour pour l’enfant...