"Le soir tombait ; la lutte était ardente
et noire. / Il avait l'offensive et presque la victoire, /Il tenait Wellington acculé sur un bois, / Sa
lunette à la main, il observait parfois /Le centre du combat, point obscur où tressaille
/ La mêlée, effroyable et vivante broussaille, /Et parfois l'horizon, sombre comme la mer. / Soudain,
joyeux, il dit : "Grouchy !" - C'était Blücher.
Ce texte extrait des « Châtiments » de Victor
Hugo explique ainsi la défaite de Napoléon à Waterloo : l’empereur attendait
les renforts de Grouchy et ce sont les Prussiens qui sont arrivés…
Cette situation rappelle celle de la bataille de
Marengo en 1800. L’armée commandée par Bonaparte alors Premier Consul était
opposée aux Autrichiens. L’affrontement était indécis et risquait de tourner au
désavantage des troupes françaises en infériorité numérique. Mais ce jour-là, entendant
au loin le canon, le général Desaix, à la tête d’un corps d’armée
séparé, envoya sa cavalerie à la rescousse de Bonaparte (ce que ne
fit pas Grouchy à Waterloo !) et ce fut une victoire pour le futur
empereur.
Marengo et Waterloo, deux batailles similaires mais deux
issues différentes. Bonaparte en 1800 avait encore sa bonne étoile !
Bicorne que Napoléon portait parallèlement aux épaules
contrairement à ses officiers qui le portaient « en colonne », dans
le sens de la marche. Une façon de se singulariser, de soigner son image.
Autant savoir.
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